Le Grand-Pressigny

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Le Grand-Pressigny
Le Grand-Pressigny
L'église.
Blason de Le Grand-Pressigny
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Indre-et-Loire
Arrondissement Loches
Intercommunalité Communauté de communes Loches Sud Touraine
Maire
Mandat
Christophe Le Roux
2020-2026
Code postal 37350
Code commune 37113
Démographie
Gentilé Pressignois
Population
municipale
868 hab. (2021 en diminution de 7,66 % par rapport à 2015)
Densité 22 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 55′ 16″ nord, 0° 48′ 13″ est
Altitude Min. 52 m
Max. 135 m
Superficie 39,55 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Descartes
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Liens
Site web le-grand-pressigny.net/

Le Grand-Pressigny est une commune française, située dans le département d'Indre-et-Loire, en région Centre-Val de Loire[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Ce village se trouve à 31 km au sud-ouest de Loches, à 60 km du parc de la Brenne, à 20 km du parc animalier de la Haute-Touche, à 51 km du Futuroscope, et à 25 km de Châtellerault. Il est au confluent de la Claise, un affluent de la Creuse, et de l'Aigronne.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Les communes limitrophes du Grand-Pressigny[2] sont les suivantes :

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Réseau hydrographique de Le Grand-Pressigny.

La Claise traverse la commune du sud-est vers le nord-ouest et parcourt 7,421 km sur le territoire communal. Le réseau hydrographique communal, d'une longueur totale de 50,77 km, comprend trois autres cours d'eau notables, l'Aigronne (6,229 km) et le Brignon (1,649 km) et la Muanne (3,063 km), et divers petits cours d'eau pour certains temporaires[3],[4].

La Claise, d'une longueur totale de 87,6 km, prend sa source à 146 mètres d'altitude sur le territoire de la commune de Saint-Maur, dans l'Indre, et se jette dans la Creuse à Abilly, à 42 m d'altitude, après avoir traversé 16 communes[5]. La station hydrométrique du Grand-Pressigny permet de caractériser les paramètres hydrométriques de la Claise. Le débit mensuel moyen (calculé sur 45 ans pour cette station) varie de 0,8 m3/s au mois d'août à 8,1 m3/s au mois de février. Le débit instantané maximal observé sur cette station est de 115 m3/s le , la hauteur maximale relevée a été de 2,62 m le [6],[7]. Sur le plan piscicole, la Claise est classée en première catégorie piscicole. Le groupe biologique dominant est constitué essentiellement de salmonidés (truite, omble chevalier, ombre commun, huchon)[8].

L'Aigronne, d'une longueur totale de 31,3 km, prend sa source dans l'Indre à Paulnay, se jette dans la Claise au Grand Pressigny en aval du bourg, après avoir traversé 7 communes[9]. Sur le plan piscicole, l'Aigronne est également classée en première catégorie piscicole

Le Brignon, d'une longueur totale de 26,3 km, prend sa source à 127 mètres d'altitude sur le territoire de la commune de Saint-Flovier et se jette dans la Claise à Abilly, après avoir traversé 7 communes[10]. Il constitue sur une très petite longueur la limite séparative ouest avec la commune voisine d'Abilly. Sur le plan piscicole, le Brignon est également classé en deuxième catégorie piscicole[8].

La Muanne, d'une longueur totale de 14,6 km, prend sa source dans la commune de Charnizay et se jette dans la Claise au Grand-Pressigny, après avoir traversé 6 communes[11]. Sur le plan piscicole, la Muanne est également classée en deuxième catégorie piscicole[8].

Quatre zones humides ont été répertoriées sur la commune par la direction départementale des territoires (DDT) et le Conseil départemental d'Indre-et-Loire : « l'étang du Plessis », « l'étang Pelard », « la vallée de l'Aigronne à la Forge » et « la vallée de la Muanne à la Muanne »[12],[13].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Le Grand-Pressigny est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[14],[15],[16].

La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].

Logement[modifier | modifier le code]

Le parc immobilier en 2007 est constitué de 661 logements[19] dont 498 résidences principales (75,5 %), 74 résidences secondaires (11,3 %) et 88 logements vacants (13,3 %). Le taux de résidences secondaires est supérieur à la moyenne départementale de 4,7 %[20]. Sur les 498 titulaires de résidences principales, 71,8 % sont propriétaires, 25,3 % locataires et 2,9 % logés gratuitement.

Entre 1999 et 2007, le nombre de logements s'est accru de 2,2 %, passant de 647 à 661, soit 14 de plus. Le parc immobilier est composé à 6,2 % d'appartements et 93,8 % de maisons individuelles. Au 1er janvier 2006, la commune comptait 57 logements sociaux[21] soit 8,6 % du parc immobilier.

Evolution des logements 1968 1975 1982 1990 1999 2007
Ensemble des logements 543 567 633 640 647 661
Résidences principales 457 442 456 459 481 498
Résidences secondaires 30 51 88 113 91 74
Logements vacants 56 74 89 68 75 88
Nombre moyen d'occupants des résidences principales 3,1 2,8 2,6 2,4 2,3 2,1

Nombre de logements
source INSEE

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune du Grand-Pressigny est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée)[22]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[23].

Pour anticiper une remontée des risques de feux de forêt et de végétation vers le nord de la France en lien avec le dérèglement climatique, les services de l’État en région Centre-Val de Loire (DREAL, DRAAF, DDT) avec les SDIS ont réalisé en 2021 un atlas régional du risque de feux de forêt, permettant d’améliorer la connaissance sur les massifs les plus exposés. La commune, étant pour partie dans les massifs de Barrou et de Paulmy, est classée au niveau de risque 2, sur une échelle qui en comporte quatre (1 étant le niveau maximal)[24].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux duGrand-Pressigny.

La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[25]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 83,5 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 664 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 483 sont en aléa moyen ou fort, soit 73 %, à comparer aux 91 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[26],[27].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2003 et par des mouvements de terrain en 1999[22].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[28]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Centre et contreforts nord du Massif Central » et « Poitou-Charentes »[29].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 691 mm, avec 11 jours de précipitations en janvier et 6,7 jours en juillet[28]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Lésigny à 8 km à vol d'oiseau[30], est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 743,3 mm[31],[32]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[33].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Dès le VIe siècle, Grégoire de Tours le mentionne sous la forme Prisciniacus[réf. nécessaire] dans la vie de saint Nicet, dont il donna les reliques aux habitants de ce vicus[réf. nécessaire].

Au XVe siècle ce village portait le nom de Pressigny les Quatre Églises puis devint Pressigny-le-Grand. Les terres et l'église appartenaient, au IXe siècle, aux chanoines de Saint-Martin de Tours qui faisait partie de la viguerie d'Abilly.

C'est à la fin du XIIe siècle que le « Grand Pressigny » acquit le titre féodal qu'il garda jusqu'au XVIe siècle.

Histoire[modifier | modifier le code]

Préhistoire[modifier | modifier le code]

Nucléus en « livre de beurre ».

La région du Grand-Pressigny est riche en silex turonien de très grande qualité et disponible sous forme de dalles de grandes dimensions. Ce silex a été exploité tout au long de la Préhistoire mais particulièrement à la fin du Néolithique. Les sites archéologiques sont nombreux sur la commune et dans les environs. Le Grand-Pressigny a donné son nom en particulier à l'industrie pressignienne[34].

De type Levallois, dès la fin du Néolithique, de 2 800 à 2 450 ans avant notre ère environ sur une durée de 4 à 5 siècles, le débitage pressignien produit de grandes lames par percussion indirecte pouvant atteindre près de 40 cm, débitées à partir de nucléus dits en « livre de beurre », par analogie avec la forme des mottes de beurre du XIXe siècle.

La région, mondialement célèbre dans le monde de la Préhistoire[35], est (en 2012) le plus grand ensemble d'ateliers de taille du silex en Europe de l'Ouest[36], avec une diffusion importante. Cette diffusion s'est faite en deux étapes : d'abord dans un rayon d'une à deux centaines de kilomètres puis bien plus loin, probablement en tant qu'objets de prestige étant donné leur fragilité[37]. À la fin du Néolithique, les silex pressigniens ont été exportés sous forme de lames brutes ou transformées en poignards jusqu'en Suisse et aux Pays-Bas[38]. La chaîne opératoire pressignienne, bien adaptée aux silex disponibles localement, a également été utilisée dans d'autres régions, notamment en Dordogne et dans le Vercors où elle est cependant moins bien adaptée aux matériaux disponibles sur place[37] : dans ces ateliers, la mise en forme des nucléus sous forme de livres-de-beurre ne se justifie pas par les défauts de la matière première, ce qui indique l'arrivée probable de tailleurs venus du Grand-Pressigny pour y débiter des lames[34]. Cela peut être interprété comme le signe d'une diffusion de savoir-faire technique, où des individus se déplaçaient jusqu'au site de Pressigny pour apprendre la technique pressinienne de taille[37]. L'ampleur de ces ateliers est sans commune mesure avec celle des ateliers pressigniens.

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Pressigny (ou Précigny)[39],[40],[41],[42] relevait d'abord du chapitre de St-Martin de Tours, au moins depuis les souverains Carolingiens. Au début du XIIIe siècle, Guillaume Ier de Pressigny, un des chevaliers bannerets de Touraine sous Philippe Auguste, fut le premier seigneur laïc connu. Par son mariage avec Avoye/Avoise fille de Guillaume Ier de Ste-Maure, il obtient aussi Sainte-Maure et devient alors Guillaume II de Ste-Maure : la maison du Grand-Pressigny prend désormais le nom de Sainte-Maure voir à l'article Ste-Maure. Leurs descendants de la branche aînée de Ste-Maure-Pressigny (leurs fils Guillaume III ou II et son frère cadet Josbert Ier ; puis le fils de ce dernier et de sa femme Agnès, sans doute fille de Jean IV de Vendôme : Guillaume IV ou III, x Jeanne de Rancon de Marcillac (vers 1220-† 1302) fille de Geoffroy IV ou V de Rancon ; leur fils Guillaume V ou IV, x 1270 Isabelle, fille de Jean Ier de Berrie d'Amboise ; parents de Guillaume VI ou V, marié vers 1288/1290 à Alix/Aaliz, fille de Savary IV de Thouars) se succédèrent jusqu'en 1302, où Amaury III de Craon (vers 1280-1333), marié en premières noces à Isabeau de Sainte-Maure de Pressigny (vers 1285/1290-† 1310 ; fille héritière de Guillaume VI-V, dame de Pressigny/Précigny, Ste-Maure, Nouâtre, Marcillac), fit entrer le domaine dans la famille de Craon (Par ailleurs, les Ste-Maure-Pressigny continuent par une branche cadette qui aura Montgauger, Nesle et Joigny, Montausier, Jonzac, Mosnac...).

L'arrière-petite-fille d'Amaury III de Craon et d'Isabeau de Ste-Maure-Précigny, Jeanne de Montbazon (dame, en sus des fiefs déjà cités, de Châteauneuf, Jarnac, peut-être Ferrière, et de Montbazon, Montsoreau, Villandry/Co(u)lombiers, du Brandon, Savonnières, Ferrière-Larçon, Marnes et Moncontour), épouse en 1372 un cousin, petit-fils d'Amaury III de Craon et de sa deuxième femme Béatrix de Roucy de La Suze : Guillaume II de Craon (vers 1342/1345-† 1410), vicomte de Châteaudun, sire de Marcillac et de Verneuil-sur-Indre. L'héritage se partage essentiellement entre deux de leurs filles, Marguerite et Marie de Craon.

Si Marguerite assume la succession de Montbazon, Sainte-Maure, Nouâtre et du Brandon (hérités par les La Rochefoucauld : Guy VIII de La Rochefoucauld, puis les Rohan-Guéméné : Louis III de Rohan, ensuite ducs de Montbazon en 1588), sa sœur Marie de Craon reçoit Montsoreau, Savonnières, Villandry/Co(u)lombiers, Marnes et Moncontour, Jarnac, Verneuil-sur-Indre, Ferrière-Larçon, et Précigny/Pressigny, qu'elle transmet à son deuxième mari épousé en 1404, Louis Ier Chabot (vers 1370-1422 ; fils de Thibaud IX Chabot de La Grève), seigneur de La Grève et de Chantemerle : leur deuxième fils Renaud Chabot fonde la branche des Chabot de Jarnac, alors que l'aîné, Thibaud X Chabot, † à Patay en 1429, sire de La Grève et de Ferrière-Larçon, baron de Montsoreau, Moncontour, Villandry/Coulombiers et Pressigny, continue les Chabot de La Grève en épousant en 1422 Brunissende d'Argenton. Mais le fils de Thibaud X et Brunissende, Louis II Chabot de La Grève, † 1486, frère de Jeanne Chabot de Montsoreau et de Catherine Chabot de Moncontour, cède Pressigny vers 1454 aux Beauvau.

Temps modernes[modifier | modifier le code]

La succession du Grand-Pressigny, toujours associé à Ferrière-Larçon, devient alors quelque peu chaotique.

La ville du Grand-Pressigny portait des armoiries d'argent à la fasce de gueules (blanc avec un bandeau rouge horizontal).

La peste envahit Barrou au mois d'août 1632 et Le Grand-Pressigny au mois de juillet 1634. Les morts ne trouvaient plus de bras pour les transporter au cimetière. C'est devant leurs habitations, dans les jardins ou dans les champs qu'ils étaient ensevelis, le plus souvent par des mercenaires qui, pour se payer, prenaient le mobilier des victimes. Au Grand-Pressigny, on fit appel à une association connue sous le nom des Frères de la mort. En 1634-1635, la peste fit 85 victimes dans la paroisse.

Le village et ses environs furent frappés, le , par un ouragan catastrophique. Les grêlons atteignaient le poids d'une livre, et pendant les 6 heures que durèrent pluie et vent les champs étaient inondés et les arbres étaient déracinés. Les cultures furent détruites[43].

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

En 1821, le Grand-Pressigny annexe la commune d'Étableaux. Dans les années 1920 et 1930, le village était occupé par l'Affaire Mittaine, un conflit récurrent sur la puanteur et la pollution de l'usine d'engrais ELEM.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Politique locale[modifier | modifier le code]

Liste des maires du Grand-Pressigny depuis 1942
Période Identité Étiquette Qualité
1942 1954 Louis Leger   Notaire
1954 1977 Fernand Berthouin Radical
puis MRG-PRG
Entrepreneur-député
1977 1989 Jacques Vezin SE Exploitant agricole
1989 1995 Michel Leclerc   Notaire
1995   Jacques Vezin SE Retraité
2008 2014 François Nicolas Joannes   Pharmacien
2014 En cours Christophe Le Roux SE Artisan

Tendances et résultats politiques[modifier | modifier le code]

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

Le Grand-Pressigny faisait partie,jusqu'au , de la communauté de communes de la Touraine du Sud qui regroupe 21 communes situées dans la pointe sud de la Touraine entre le Poitou et le Berry. Créée le 14 décembre 2000, elle comprenait 15 624 habitants en 2007 pour une superficie de 639,39 km2, soit une densité de 24 habitants au km2. Elle est, depuis le , rattachée à la nouvelle communauté de communes Loches Sud Touraine.

Fiscalité[modifier | modifier le code]

L'imposition des ménages et des entreprises au Grand-Pressigny en 2009[44]
Taxe Taux appliqué (part communale) Recettes dégagées en 2009 et en €
Taxe d'habitation (TH) 14,34 % 127 000
Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) 24,93 % 154 000
Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) 39,45 % 51 000
Taxe professionnelle (TP) 0,00 % 0

Le taux de la taxe professionnelle est de 0 car elle est totalement transférée à l'intercommunalité. Son taux est de 13,02 %.

Budget de la commune[modifier | modifier le code]

En 2010, le budget de la commune s'élevait à 862 000  et son endettement à 627 000 [45].

Évolution de l'endettement (en milliers d’€)[45] :

Évolution des dépenses d’équipement (en milliers d’€)[45] :

Jumelages[modifier | modifier le code]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[46]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[47].

En 2021, la commune comptait 868 habitants[Note 2], en diminution de 7,66 % par rapport à 2015 (Indre-et-Loire : +1,19 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
9679531 1151 0981 7681 8701 8761 8281 909
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 8401 8091 8321 6861 7021 7791 7741 7051 637
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 6481 5691 5591 5561 5831 5591 5951 5951 580
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
1 4801 4151 2561 1851 1201 1191 0841 0641 012
2014 2019 2021 - - - - - -
941875868------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[48] puis Insee à partir de 2006[49].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 26,1 %, soit en dessous de la moyenne départementale (34,9 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 40,8 % la même année, alors qu'il est de 27,8 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 429 hommes pour 467 femmes, soit un taux de 52,12 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,91 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[50]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90 ou +
2,6 
10,3 
75-89 ans
12,5 
27,9 
60-74 ans
27,6 
22,0 
45-59 ans
20,6 
11,7 
30-44 ans
12,1 
12,6 
15-29 ans
12,9 
15,0 
0-14 ans
11,6 
Pyramide des âges du département d'Indre-et-Loire en 2020 en pourcentage[51]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,9 
90 ou +
2,2 
7,7 
75-89 ans
10,1 
17,1 
60-74 ans
17,9 
20 
45-59 ans
19,3 
18 
30-44 ans
17,3 
18,4 
15-29 ans
17,4 
17,9 
0-14 ans
15,7 

Enseignement[modifier | modifier le code]

Le Grand-Pressigny se situe dans l'Académie d'Orléans-Tours (Zone B) et dans la circonscription de Loches.

L'école primaire et le collège Louis Léger accueillent les élèves de la commune.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Château du Grand-Pressigny
  • Musée départemental de la préhistoire du Grand-Pressigny, ouvert en 1922[52] par le docteur Édouard Chaumier et présenté de façon claire et agréablement didactique, il expose le produit des recherches dans les abris sous roche et dans les nombreux ateliers préhistoriques qui, à l'époque néolithique, exportaient des silex dans toute l'Europe. Les collections de silex taillés, de haches, de pointes de flèches et de polissoirs comptent parmi les plus importantes du monde et constituent un centre capital d'études scientifiques de l'âge de la pierre.
  • Ses ruelles montant vers le château y sont bordées d'anciennes maisons aux Bassies.
  • Le cadran solaire de 1613 donne toujours l'heure.
  • L'église Saint-Gervais-Saint-Protais dont la construction s'est étagée du XIIe siècle au XVIe siècle.
  • L'exposition retraçant l'évolution du Grand-Pressigny à partir de cartes postales.

Événement culturel[modifier | modifier le code]

Les Paysages Nocturnes, festival de théâtre qui avait lieu en juillet chaque année s'est éteint en 2010. Un nouveau festival, nommé Arts Scéniques et Vieilles Dentelles et créé par l'auteure tourangelle Irulaane, apparaît en 2013. Son thème de prédilection est le polar des années 1930. Une quarantaine de comédiens, amateurs et professionnels, investissent les cours et douves du château du Grand-Pressigny au mois d'août pour y faire vivre une enquête théâtrale grandeur nature.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • François Étienne Émile Marie Bonamy

Né le 14 janvier 1916 au Grand-Pressigny. Interne des hôpitaux de Tours. Résistant, membre du réseau Saint-Jacques. Déporté « Nuit et Brouillard » le 24 août 1942. Successivement interné à la prison de Düsseldorf, à celle de Breslau, au camp d'Offenburg dépendant du KL de Flossenburg, puis finalement au KL de Flossenburg. Décédé le 21 avril 1945 au camp de Flossenburg – deux jours avant la libération du camp, très vraisemblablement lors des marches d’évacuation du camp.

  • André Goupille (1897-1983), passeur et résistant durant l'Occupation, il exerçait alors la profession de vétérinaire au Grand Pressigny.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason du Grand-Pressigny

Les armes du Grand-Pressigny se blasonnent ainsi :

Gironné d'or et d'azur, au pal brochant contrepalé d'azur et d'or de quatre pièces, à la fasce brochante contrefascée d'or et d'azur de quatre pièces, sur le tout: de gueules à la croix d'argent chargée d'une moucheture d'hermine de sable en chef[53].

L'écusson de gueules à la croix d'argent chargée d'une moucheture d'hermine correspond au blason de la famille de Savoie-Villard, seigneur du Grand-Pressigny au XVIe siècle.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Carte géographique », sur maps.google.fr (consulté le ).
  2. Visualiseur InfoTerre
  3. « Fiche SIGES de la commune », sur le site du Système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Centre-Val de Loire (consulté le ).
  4. « Carte hydrologique du Grand-Pressigny », sur geoportail.gouv.fr (consulté le ).
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